lundi 7 mai 2018

L'éclairage dans les bureaux : trop de systèmes encore energivores et une qualité qui laisse encore à désirer

Selon l'enquête du Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (CEREN), publiée le 10 octobre, les technologies d'éclairage utilisées dans le tertiaire sont encore trop énergivores avec une qualité qui ne répond pas toujours aux normes fixées.

L'enquête réalisée par le CEREN pour le compte l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) montre que les bâtiments tertiaires n’intègrent pas encore suffisamment de systèmes d'éclairages performants. Parmis ceux-ci certains n’assureraient de surcroît qu'un éclairage très médiocre. L'étude met en évidence l’ancienneté des équipements installés dans les bureaux.

La puissance de l’éclairage installé dans le parc immobilier tertiaire français serait de 3000 MW selon le CEREN, soit environs 100 millions de lampes.

  1. Les tubes fluorescents T8 et T12, des technologies anciennes peut efficaces représentent 46 % du parc.
  2. Les tubes fluorescents T5, qui sont plus économes, arrivent en seconde place avec 19,3 %
  3. Les LED, ne représentent que 10,8 % des sources lumineuses.


Il existe pourtant des dispositifs de soutien à la rénovation des luminaires, tels que les certificats d’économie d’énergie qui permettent d'aider les bailleurs et les entreprises à rénover le parc de luminaire.
Si les bureaux et les salles de réunion abandonnaient les tubes fluorescents T8 et T12 au profit de tubes fluorescents T5 ou de LED, les besoins annuel seraient réduits de 1,8 TWh.

 

Qualité de l’éclairage insuffisante

L’enquête met en évidence une grandes disparités de qualité d'éclairage au sein du parc installé.  60 % des bureaux n’atteignent pas les 500 lux prescrits par la norme européenne NF EN 12 464 et 22 % sont inférieurs à 300 lux. Par ailleurs, 8 % du parc se trouve sous la barre des 120 lux en tous points exigés par le Code du travail.



Au-delà de l’intensité lumineuse, l'éclairage est jugé médiocre avec des sources lumineuses placées dans le champ de vision, un contraste lumineux trop important entre les différentes zones et des couleurs trop froides avec un indice de rendu des couleurs souvent inférieur à 80%




Les systèmes de contrôle restent rares. Environ 10 % des espaces de travail bénéficie d’une détection de présence. Enfin, 8 % des bureaux et des salles de réunion bénéficie d’une gradation des luminaires en fonction de la lumière naturelle.

Cette étude montre qu'il est possible de réaliser des efforts d'économie d'énergie et que cette énergie inutile ne contribue pas non plus à assurer un éclairage de qualité pour les personnes qui travaillent dans ces bureaux.
L'abandon des systèmes d'éclairage incandescents et halogènes a permis de pousser les constructeurs à proposer des solutions d'éclairage à LED performantes. Le soutien de l'Europe et la prise de conscience générale nous font espérer que les bâtiments tertiaires se verront améliorer les dispositifs d'éclairage.